Les allants et venans
de Maria Watzlawick
documentaire – 1992 – 20 min. – parlé français
première aux Journées Cinématographiques de Soleure, janvier 1993
Générique
réalisation, scénario, montage: Maria Watzlawick
assistante réalisation: Marco Dellamula
image: François-Christophe Marzal
son: Nicole Kaech
avec la participation de: Georges Haldas
Production et distribution
production: Maria Watzlawick, Ecole Supérieure d’Art Visuel, Genève
distribution, droits mondiaux: Maria Watzlawick
soutien financier: Office fédéral de la Culture
Formats de diffusion
16mm (1: 1,33, son magnétique mono)
Thème
Ce film raconte I’homme de rue, les souvenirs d’un homme, sa contemplation, une certaine déambulation où philosophie et poésie se mèlent aux anecdotes.
L’homme en tant que conteur, parle, transmet, comme dans les cultures de tradition orale. Et la rue est le passage obligé d’innombrables piétons aux fil du temps. Les allants et venans du 16ème siècle sont devenus nos passants…
L’homme est Georges Haldas, le lieu, la place Saint-Gervais et la rue de Coutance à Genève.
Synopsis
Un homme se promène. Il passe un pont, regarde I’eau, courant continu depuis des siècles. Il arrive sur une place, passe devant une palissade. Que cache cette palissade? Une lente et sûre transformation du visage urbain. Palissade de bois, forêt fictive sur un trottoir de béton.
L’homme traverse un passage piéton, arrive sur un ilôt: un arbre, un banc, une cabine téléphonique, une fontaine. Plus personne ne vient faire abreuver les chevaux. Pourtant cette fontaine a une histoire. L’homme regarde les bâtiments autour de lui. II se souvient de ses jeux d’enfants sur les terrains vagues du quartier en reconstruction. Face à la rue montante, il se plaît à imaginer les différents acteurs au cours des années. Tout a changé, mais au fond, tout est pareil. Les marchands de fruits et Iégumes sont encore là, depuis six siècles, occupant le même trottoir, devant les mêmes maisons diagonales. Sauf que maintenant, ils proposent plus facilement des dattes, des figues ou des mangues.
A droite, derriere les vendeurs de quatre-saisons, les façades n’ont guère bougé, anciennes publicités peintes, fenêtres de guingois, rarement alignées, toits biscornus.
Les trous noirs des allées menant aux cours parfois communicantes inquiètent les passants ignorants et plaisent aux habitants.
L’homme remonte la rue, il voit maintenant la façade opposée, rectiligne, grise, les parallèles parfaites et les matériaux froids reflétant ses vieux voisins au hasard de la course du soleil.
L’homme s’arrête sur une terrasse de café, et savoure le plaisir du rien-faire, d’être là en toute simplicité…